Allocution de Mme Hélène GUILLERMOU

 

Fille d'Alain Guillermou, fondateur de la Biennale de la langue française,

directrice de l'Alliance française de Nice

 

Bonjour chers amis,

C'est avec énormément d'émotion, beaucoup de joie et une très très grande fierté que je suis ici aujourd'hui au pays des hommes intègres.

Effectivement, les Biennales de la langue française étaient l’œuvre de mon père; c'était sa passion, il préparait chacune d'elles avec une excitation, une frénésie et un amour énorme pour la langue française qu'il a défendue toute sa vie.



Je remercie infiniment M. Eluerd de m'avoir invitée à participer à cette biennale.

C'est pratiquement la première fois que je participe à une biennale et je vous dirai que j'ai l'impression d'avoir assisté à chacune d'entre elles, tellement je ressens la présence de mon père à chaque instant. Je le vois, je le vois parler avec vous, je le vois trinquer avec vous, je le vois rire, je vois ses éclats, ses yeux pétillants et je pense que nous n'avons qu'à être contents de sentir cette présence; je suis sûre que cette biennale va se dérouler exactement comme il l'aurait souhaité, et que son succès permettra de l'afficher au palmarès de toutes les précédentes.

Je remercie infiniment les personnes burkinabè de Ouagadougou et du Burkina Faso de leur accueil chaleureux, extraordinaire. Mon père adorait l'Afrique, il adorait les Africains, il aurait été très très heureux d'être là.

 

Quelques semaines avant sa mort, il avait prononcé ces paroles qu'il serait avant nous tous au Burkina. Eh! bien, cela fait tout juste un an et il nous a attendus.

 

Merci beaucoup.

 

Le maître de cérémonie : « Monsieur le Président, vous l'avez dit, la biennale est en détresse; mais l'ensemble des biennalistes à vos côtés la sauveront. Monsieur Alain Guillermou sur son lit d'hôpital définissait le terme " Burkina " comme signifiant " Les portes du ciel " et il promettait d'y arriver avant le reste des biennalistes. Eh! bien, si tels étaient sa compréhension et son souhait, il est là, nous souhaitons la bienvenue à son esprit et qu'il repose en paix. »

A la Une

 La culture suppose l'enracinement, la profondeur et la perspective d'un épanouissement sans cesse en progrès. 

Jacqueline de ROMILLY

Présidente d'Honneur de la Biennale de la langue française (2002-2010)

Dans Le Trésor des savoirs oubliés, éditions de Fallois, 1998, p. 93