Discours de Clôture de la XXVIIIe Biennale
Chicago, le 5 octobre 2019
Cheryl Toman, Présidente de la Biennale de la langue française
Chers Biennalistes, chers Collègues, chers Amis,
C’était le 16 septembre 2017 lors de la dernière Biennale de la Langue Française à Paris que nous avons annoncé que la Biennale de 2019 aurait lieu à Chicago. Et nous voici. Si c’était votre première visite à Chicago, j’espère que vous êtes tombés amoureux et amoureuses de cette ville. Si c’est votre première fois aux États-Unis, je suis heureuse que vous découvriez le pays en commençant par cette ville. Et si vous connaissez déjà la ville depuis un moment, je suis sûre que vous aurez encore d’autres belles découvertes avant de repartir parce que c’est ça la magie de Chicago. Je remercie profondément notre Conseil d’Administration d’avoir soutenu ce choix et j’espère que vous n’aurez que de beaux souvenirs non seulement de Chicago mais aussi de cette Biennale avec son thème: «Bilinguisme, plurilinguisme : mythes et réalités. Quels atouts pour la francophonie ?»
Ensemble nous avons regardé de près le français dans une situation de co-habitation linguistique--forte ou faible--en Albanie, en Algérie, au Canada, en Espagne, aux États-Unis, en Eswatini, à Madagascar, au Sénégal, et au-delà. Nous étions impressionnés par la diversité et la qualité des propositions des linguistes et des littéraires et nous avons apprécié les analyses des dernières approches du FLE et de l’apprentissage du français professionnel. Il y a très peu de colloques où on peut réunir les linguistes et les littéraires mais la Biennale sait toujours comment le faire à merveille et ça n’a rien à voir avec moi—ça fait partie de notre histoire.
Je tiens à remercier encore une fois tous nos soutiens, le Ministère de la Culture et de la Communication, la Délégation à la langue française et aux langues de France, l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Ambassade de France à Washington, le Consulat de France à Chicago, l’Alliance Française de Chicago, l’Agence Universitaire de la Francophonie, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Île de France, l’Université d’Illinois à Chicago le College of Dupage, la Case Western Reserve University, et bien sûr, l’Université DePaul et surtout Polly Mangerson. C’est un plaisir de faire la clôture de la Biennale à cette grande université. Merci infiniment une dernière fois à nos intervenants, à nos invités, et à tous nos présidents de séances.
Pendant ces quatre jours, nous avons eu le plaisir de renouer avec des amis qui sont Biennalistes depuis longtemps, mais nous étions aussi ravis de voir de nouveaux visages. A tous ceux qui se joignent à nous pour la première fois, je vous dis tout simplement: «Bienvenue dans la famille.» Je suis ravie que cette famille continue à grandir. Je n’ai jamais été si profondément marquée par un groupe de collègues comme ceux et celles je trouve dans cette association et je dis ça très sincèrement. Nous espérons que vous resterez avec nous et je dis aux jeunes Biennalistes surtout que vous représentez l’avenir de la Biennale. Pour les prochaines Biennales, nous prévoyons d'élargir notre réseau encore plus. Linguistes ou littéraires ou autre, vous aurez toujours une place chez nous. Je me sens bien petite devant l’histoire de cette grande association et c’est un honneur d’être votre présidente.
Mon seul regret, c’est que vous qui êtes avec nous pour la première fois, vous n’avez pas pu rencontrer le reste de notre bureau à Paris : Roland Eluerd, Line Sommant, et Liliane Soussan sont les piliers de cette association depuis longtemps et rien n’aurait été possible sans eux. Ils nous ont manqué énormément ici mais ils nous ont suivis de loin. Je tiens à remercier Karen Ferreira-Meyers et Leila Sassi et Mohammed Taifi—trois membres de notre Conseil d’Administration qui se dévouent cœur et âme à la Biennale qui sont à mes côtés ici à Chicago. Je les assure de ma profonde admiration et les remercie pour leur engagement et leur amitié exceptionnels.
Pour les années à venir, on espère travailler avec autant de pays que possibles pour pouvoir considérer d’autres lieux non seulement pour la Biennale, mais aussi pour nos colloques et d’autres projets. Les années au cours desquelles il n’y a pas de Biennale, nous organisons à Paris notre colloque qui sert à la préparation de la Biennale de l’année suivante. J’espère vous revoir à Paris en automne 2020. Nous continuerons à mettre nos actes en ligne mais nous reviendrons également à une version imprimée. L’OIF subventionne la publication des Actes de la XXVIIIe Biennale.
Comme vous avez bien remarqué pendant cette Biennale et ce n’est pas du tout un phénomène nouveau, la grande majorité des personnes absentes ne sont pas avec nous parce que leurs visas pour venir aux États-Unis ne leur ont pas été accordés. Certains ont été refusés à la dernière minute après avoir tout fait pour partir. Nous ne sommes pas d’accord avec ces décisions mais les autorités américaines qui ont pris la décision ne nous ont pas donné le choix. Rassurez-vous qu’on fait tout pour contacter les consulats et les ambassades pour soutenir nos collègues. Et vous aurez les communications de ces collègues pour les actes du colloque. Nous lutterons pour et nous insistons sur une association sans frontières.
D’habitude c’est pendant le discours de clôture que nous annonçons le lieu de la prochaine Biennale de la Langue Française mais on va vous faire attendre un tout petit peu. Nous avons beaucoup d’idées et de propositions intéressantes et nous resterons en contact pour vous tenir au courant de notre choix. Bien que nous ne puissions pas encore vous confirmer le lieu de la XXIXe Biennale, nous pouvons vous parler des projets en cours : Madagascar, l’Allemagne, l’Algérie et la nouvelle Cité de la Francophonie à Villers-Cotterêts. Nous ne lâcherons aucune proposition sérieuse. Nous faisons partie actuellement des projets structurants pour l’espace francophone à développer dans le cadre de Villers-Cotterêts, un projet du Président Emmanuel Macron. Nous avons exprimé notre désir d’organiser une Biennale au Château de Villers-Cotterêts soit en 2023 pour fêter les 60 ans d’existence de l’association soit en 2025 pour commémorer les 60 ans depuis la première Biennale à Namur. Où aura lieu la prochaine Biennale? C’est l’embarras du choix et c’est le genre de problèmes qu’on aime avoir.
Je vous remercie tous encore une fois parce que c’est vous, la Biennale. J’espère que votre séjour ici va rester gravé dans votre mémoire pour bien longtemps. Restons en contact. Au plaisir de vous revoir en 2021 ou même avant, au colloque à Paris l’année prochaine ou même à notre assemblée générale au mois de mars parce que vous êtes tous Biennalistes ici.
Et après cette magnifique soirée chez Guillaume Lacroix hier, je vous invite à passer un dernier moment convivial tous ensemble en attendant de nous retrouver en 2021 au plus tard.