XXVIIe BIENNALE DE LA LANGUE FRANÇAISE
PARIS 14-16 SEPTEMBRE 2017
« Que représente aujourd’hui encore, pour un écrivain francophone d’Afrique, la langue française ? »
Wilfried Idiatha
Introduction
Le thème de ma communication s’intitule : « Que représente aujourd’hui encore, pour un écrivain francophone d’Afrique, la langue française ? ». Il s’agit là en réalité d’une question très ancienne, que je tente ici de réactualiser. Déjà, au tout début des années 1960, Léopold Sédar Senghor, un des pères du mouvement de la Négritude et du « retour aux sources » pour les colonnes de la revue Esprit, avait déjà tenté d’esquisser quelques éclaircissements sur les liens entre la langue française, langue de l’ancien colonisateur, et les écrivains du Continent noir.
S’il convient encore aujourd’hui de nous poser la question de savoir ce que représente la langue française pour les écrivains africains, du nord comme au sud du Sahara, c’est bien parce que le rapport entre la langue française et les écrivains a toujours suscité de vifs débats au regard des dossiers, des articles qui sont rédigés, édités et des séminaires et conférences organisés pêle-mêle à travers le monde chaque année à ce sujet. Simplement parce que, l’histoire de la littérature africaine, dans son ensemble, est celle qui se cristallise aussi autour des rapports de domination idéologie, c’est-à-dire domination politique, linguistique et littéraire, entre les écrivains francophones et l’institution littéraire française.
Le français, langue de culture ?
Lorsque Senghor fut amené à répondre à cette question à travers un article brillant, au titre évocateur « le français, langue de culture »1, au moment même où l’Afrique était au tout début de ses indépendances il posait déjà l’intérêt profond de ce rapport. D’abord parce que le français jouit, grâce à la colonisation, de son prestige d’autant plus qu’elle est la langue officielle de nombreux pays africains, et même des pays anglophones, c’est-à-dire des anciennes colonies britanniques comme le Ghana et bien d’autres, qui, à l’époque déjà, de façon tout à fait naturelle « [introduisirent] le français dans leur enseignement du second degré, allant parfois jusqu’à la rendre obligatoire »2. Bien évidemment, s’il en était ainsi, c’est bien pour des raisons politiques : le français est la langue parlée dans certaines grandes instances internationales telles que l’O.N.U et il était donc tout à fait important pour ces pays africains, francophones comme anglophones, de renforcer l’apprentissage du français dans les enseignements dès l’école primaire jusques et y compris à l’université.
Toutefois, si la langue semblera gagner l’assentiment politique chez grand nombre d’Africains, pour certains écrivains, la langue française sera d’abord perçue comme un écueil. Car au-délà de son caractère universel, la langue française pour de nombreux écrivains sera une langue qui semblera ne jamais pouvoir caractériser assez bien la pensée des écrivains africains.
Au Gabon par exemple, certains critiques littéraires, argueront l’idée que le retard observé de la littérature nationale, qui n’est née qu’au milieu des années 1960, serait probablement dû non seulement au fait des réticences des Gabonais pour la lecture, mais aussi pour l’écriture et la transcription de leurs pensées dans une langue française, jugée inopérante. Pourtant, le français est au Gabon « la langue du savoir et de la connaissance scientifique, […] du pouvoir, de la prise de parole, du droit, de la promotion sociale et de l’information »3 qu’ils jugent, en dépit de son importance, incapable de dire avec vérité leurs sensibilités profondes. Néanmoins, Jules Mba-Nkoghé fait un constat sans équivoque et qui reflète par ailleurs assez bien les rapports des écrivains à la langue française lorsqu’il affirme :
L’omnipotence et l’omniprésence, observées, de la langue française […] pourraient faire croire à une intense activité langagière, élevée au rang de littérature. Pour cela, tout avait été mis en place et continue d’être mis en place par l’institution scolaire pour asseoir, consolider et perpétuer cette orientation, peut-être non avouée. Langue écrite, le français fonctionne comme la référence culturelle par excellence. Ecrire, c’est-à-dire produire du littéraire, est synonyme d’écrire en français, unique langue d’enseignement pour une population dont le taux de scolarisation est considérée comme l’un des plus élevés d’Afrique3.
Si Jules Mba Nkoghé traduit ici une préoccupation majeure chez les Gabonais, et par extension chez les Africains, c’est-à-dire leur difficulté à retranscrire leurs pensées dans la langue de l’ancien colonisateur, c’est parce que cela a constitué un obstacle majeur, comme on l’a déjà dit par ailleurs, dans les premières heures de la littérature gabonaise. Cette difficulté, caractérisée par une gêne somme toute tenace chez les écrivains gabonais a été caractérisée bien longtemps avant par des écrivains négro-africains d’expression française dont le poète haïtien Léon Laleau déclara déjà, de manière très explicite, dans un de ses fameux vers extrait du poème «Trahison » ce qui suit:
Ce cœur obsédant, qui ne correspond
Pas avec mon langage et mes coutumes,
Et sur lesquels mordent comme un crampon,
Des sentiments d’emprunt et des coutumes
D’Europe, sentez-vous cette souffrance
Et ce désespoir à nul autre égal
D’apprivoiser, avec des mots de France,
Ce cœur qui m’est venu du Sénégal ?4
En ce sens, ce qui se jouera ici, c’est la constatation d’une ambigüité certaine: celle, d’une part, pour les écrivains gabonais en l’occurrence, de recourir aux « mots de France » comme le dit si bien Laleau pour faire passer leur message dont l’attachement à la culture des ancêtres et, d’autre part , d’exprimer de même leur sentiment de frustration par le biais du déracinement, lequel est non seulement lié à leur double culture née de la colonisation mais encore à l’emploi de la langue de l’ancien colonisateur.
Tsira Ndong Ndoutoume dans un fameux article évoquant la naissance de la littérature gabonaise écrite avait bien caractérisé le paradoxe de l’usage des faits oraux dans une langue “étrangère“ et par conséquent, ce rapport difficile des Gabonais avec la langue française, en tant que langue de communication écrite. En effet, le célèbre mbômo-mvett n’y était pas allé de main morte lorsqu’il déclarait ce qui suit :
Nous avons donc appris le français, qui n’est pas du tout notre langue, qui n’a rien de commun avec notre langue. Pour nous, c’est une langue figée. Pourquoi figée ? Parce qu’elle est basée uniquement sur l’écriture. Nos langues sont des langues vivantes. Celui qui fait de la littérature chez nous est en même temps musicien, danseur, acteur de théâtre, orateur, philosophe [(1991) : p. 36]5.
Ainsi le caractère figé de la langue française contraste avec le caractère dynamique des langues locales gabonaises qui traduisent aussi une langue totale: celles-ci sont des agrégats traduisant une compétence sociale, linguistique, philosophique voire même tout simplement encyclopédique alors qu’il en est tout autre de la langue française. Ainsi, la langue du colonisateur ne conviendrait donc pas aux Gabonais de la première génération. Mais auront-ils seulement essayé d’écrire dans leurs langues endogènes pour dire avec justesse les faits oraux de leur africanité ? Non ! Ce qui se comprend néanmoins: d’abord à cause du faible taux d’un lectorat ethnique6, ensuite à cause de l’alphabétisation grandissante et du taux de scolarisation relativement exceptionnel des populations gabonaises, très jeunes pour la plupart. Celles-ci se sont, à cause de l’école et du cercle familial qui s’est aussi majoritairement et peu à peu métissé, accoutumé à la langue française au détriment de leurs langues endogènes. Au point aussi d’en ignorer les nuances, le substrat et les quintessences. Tsira Ndong Ndoutoume, sans pour autant jeter l’anathème sur cette génération, pourtant oublieuse pour lui des savoirs ancestraux, fera tout de même remarquer que la langue française aura par ailleurs quelque peu desservi la littérature gabonaise qui, pour lui encore, est d’abord liée aux langues locales et ensuite qu’elle reste surtout liée à l’oralité et non à l’écriture :
Aujourd’hui nos enfants -ou la plupart d’entre eux- ne connaissent très bien que le français. Beaucoup d’entre vous n’arrivent pas à saisir les nuances profondes de nos langues. Par conséquent, vous êtes tentés de penser en français. Vous êtes des Français, des Européens. Quelque chose vous échappe. Cette chose que vous n’arrivez plus à saisir […], c’est justement la profondeur de nos langues, la variété de nos langues, la richesse de nos langues. Comment voulez-vous donc faire la critique de la littérature gabonaise si vous n’êtes pas à même de comprendre cette littérature et si cette littérature est obligée d’être écrite, c’est-à-dire figée. Lorsque je chantais le mvett, quand je jouais du mvett, quand je disais le mvett, je dansais, je vivais, je m’exprimais en toute tranquillité, en toute liberté. Mais quand je me suis mis à l’écrire, je me suis figé avec un crayon sur un bout de papier […]. Alors, si le mvett se met à être joué sur du papier, quelle résonance a-t-il donc ? Que garde-t-il de ce qu’il avait, de ce qu’il est profondément ?7
Aussi, pour Tsira Ndong Ndoutoume, la langue française d’une part et l’écriture d’autre part, ne sont-ils pas seulement des moyens modernes de communication, ils sont pour lui surtout des moyens figés, inaptes à rendre le plus clairement possible et dans son absoluité, la splendeur et la magnificence d’une littérature gabonaise abondante et pleine lorsqu’elle est dans sa forme traditionnelle, dans sa forme orale et que la langue française ne pourrait que galvauder et violenter, sans en saisir les subtilités et le caractère dynamique longuement exercé de cette littérature. Si cette méfiance manifeste de T. Ndong Ndoutoume et de bien d’autres écrivains à l’égard de la langue française et de l’écriture ne peut guère suffire à expliciter le retard de la naissance de la littérature gabonaise, il n’en demeure pas moins que cet argument sur la langue française et l’écriture particulièrement, est mainte fois venu hanter l’inconscient collectif des auteurs eux-mêmes.
La langue française ? « un butin de guerre »
Pour autant, malgré les réticences des uns et des autres, on retiendra qu’au lieu d’être réjetée, la langue française sera en définitive adoubée pour des raisons parfois idéologiques. Kateb Yacine, célèbre écrivain algérien, dira d’ailleurs que pour lui, la langue française est un « butin de guerre ». Probablement pour les mêmes raisons qu’aura évoquées Senghor des années auparavant. C’est-à-dire une langue qui véhicule une sorte d’humanisme, « l’humanisme français »: la langue française est une langue de culture parce que cette langue « a l’homme comme objet de son activité. Qu’il s’agisse du droit, de la littérature, de l’art voire de la science, le sceau du génie français demeure ce souci de l’Homme. Il exprime toujours une morale. D’où son caractère d’universalité, qui corrige son goût de l’individualisme »8. Cela étant dit, on comprend alors mieux Kateb Yacine quand il nous parle de « butin de guerre ». C’est-à-dire que, puisque la langue française tendrait à placer l’Homme au cœur de son activité langagière, au cœur de tout échange linguistique, il convient de se l’approprier, de la contextualiser pour ensuite la rediffuser, la redistribuer en proposant une lecture nouvelle d’humanisme. Ce serait ainsi une sorte d’humanisme algérien qui veut non seulement dénoncer à travers cette langue les tares d’une société maghrébine encore en proie au patriarcat, en proie au système religieux souvent jugé dogmatique et fermé, mais aussi et surtout une société algérienne marquée par la guerre d’Algérie et, bien évidemment par le colonialisme. Car personne n’ignore que c’est le colonialisme qui a amené la langue française ; c’est ce colonialisme même qui fera monter au créneau tant et tant d’écrivains africains dont l’écrivain congolais Sony Labou Tansi. Pour ce dernier, le rapport de l’écrivain africain qu’il est avec la langue française est une affaire sérieuse. Une affaire de rapport de force. D’ailleurs, à la question de savoir pourquoi il écrit en français, il dira : « j’écris en français parce que c’est dans cette langue-là, que le peuple dont je témoigne a été violé, c’est dans cette langue que moi-même j’ai été violé. Je me souviens de ma virginité. Et mes rapports avec la langue française sont des rapports de force majeure. »9 . Ainsi, ce que tient à dire Sony Labou Tansi ici est non seulement une affaire de réappropriation de la langue française mais aussi un rapport de force dans le sens où il considère que la langue française étant celle du colonisateur, il faudra peut-être mieux l’appréhender pour en faire, comme l’a pensé Kateb Yacine, quelque chose dont on pourrait faire un certain usage, c’est-à-dire, encore une fois, « un butin de guerre », un outil, un véhicule de transmission littéraire, un objet politique aussi bien qu’institutionnel. Cela revient donc à dire que l’histoire de la littérature africaine ou la littérature africaine tout court ne se pense pas sans ce rapport à la langue française avec laquelle elle entretient des rapports tout à fait privilégiés. Parce que, au-delà de son caractère humaniste, elle est aussi une langue « éminemment poétique »10 au sens où elle est riche d’une symbolisation aussi importante que les terreaux culturels endogènes dans lesquels vont puiser en permanence les écrivains africains.
Aussi, pour le romancier togolais Sami Tchak, le français est une langue d’écriture, la langue de tous les jours, celle qui structure sa relation aux autres ; une langue qui n’est pas en dehors de lui, mais en lui. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir la manière dont les mots s’imprègnent dans ses textes romanesques pour comprendre aisément ce que Sami Tchak tente ici d’exprimer. Autrement dit, cet écrivain africain comme bon nombre de ses compères, considère que la langue français fait partie intégrante de sa culture ;et cela sans jamais toutefois remettre en cause la prétendue mission civilisatrice menée des années auparavant et qui a conduit à l’avènement de la langue française, parlée et étudiée dans les cours d’écoles des villages africains. Autrement dit, il « [défend] la langue en même [qu’il rejette] l’entreprise coloniale »11. Ainsi, Sami Tchak entre assurément dans la lignée du tropisme senghorien qui, contrairement à certains, n’entend pas faire de procès à la langue française ni à la Francophonie exercée sous toutes ses formes et quelqu’en soit l’espace, lesquels sont parfois vues comme des vestiges de l’impérialisme colonial, mais entend ou plutôt défend l’idée que l’Africain doit se projeter dans une forme de métissage culturel. C’est-à-dire de l’Homme noir assumant pleinement sa part africaine aussi bien que sa part française pour ne pas dire occidental qui se vit à travers la langue, dans le but probablement de régler l’un des questionnements essentiels de l’Africain postcolonial, c’est-à-dire le déracinement ou simplement l’identité.
Ainsi, pour l’écrivain africain on en vient à l’idée convenue de se réapproprier la langue français, de la parler, de la maîtriser, de l’écrire. De se l’approprier bien, en assumant le poids du substrat de cette langue canonique, sans pour autant, souvent respecter ses canons linguistiques. Ahmadou Kourouma, par exemple dans son écriture, bien qu’écrivant en français, avait tendance à raconter les faits dont, en toile de fond, on retrouvait la culture orale de son malinké natale : lorsqu’il dit les « soleils » des indépendances, en réalité il parle d’époque. Or, "époque" en français se traduit en malinké par "Soleil". Un exemple plus récent ; c’est celui de mon ami et frère Bellarmin Moutsinga qui, dans ses récits poétiques ne manquent pas de faire référence à la mémoire sociale de son lectorat, en usant dans son le style d’écriture comme les expressions utilisées renvoient nettement et à maintes reprises à des vocables locaux pour enrichir la langue française dans un élan polyphonique. Il parle par exemple dans un de ses poèmes « feuille d’encre » des termes tels que « mamboco » :
« Ecriture, écriture ma feuille d’encre angoissée / Rêve-cauchemar / Morceau de rêves fracassés / […] / écriture mamboco »
Il y a ici, un parti pris pour la déconstruction du langage littéraire, une existence autonome du texte […] une signature scripturale qui identifie les idiosyncrasies textualisées »12 car, le mot « mamboco » est un africanisme fort usité dans les quartiers populaires de Libreville. Il évoque le piment fort (vert ou rouge) et il est très souvent employé pour désigner ce qui pique, ce qui fait mal. Alors Moutsinga qualifie son écriture, d’« écriture mamboco », il veut simplement affirmer l’idée que sa poésie entend être une poésie de la révolte, de la satire en faisant la dénonciation de la misère et de la désolation. Il s’agit pour lui de signifier que sa poésie est une poésie engagée. Un engagement sous toutes ses formes.
Si on en vient là, c’est parce qu’il faut comprendre que la langue française pour beaucoup d’écrivains africains aujourd’hui est une passerelle, comme dans toutes les langues pour tous les peuples. Mais il s’agit d’une passerelle que ces écrivains colorient : ils n’écrivent pas comme Hugo, ils n’écrivent pas comme Maupassant ou Stendhal. Ils l’écrivent comme ils la comprennent et comme leur lectorat la comprend ou peut la comprendre. Si un lectorat ne comprend pas ce que le mot « Mamboco » veut dire, il va en effet buter face au mot. Or, c’est précisément là que va se jouer l’intérêt du jeu qui tout de suite va se créer entre le texte et le lecteur. Un jeu qui va inciter le lecteur à aller voir plus loin que ce qu’il lit.
Cependant, si pendant si longtemps la langue française a été ou est la langue par excellence des écrivains africains francophones, il faut savoir aussi qu’il est en train de se créer de plus en plus, une littérature écrite en langue africaine : Boubacar Boris Diop a lancé au Sénégal une collection littéraire en wolof et que de grandes œuvres littéraires africaines ont déjà été traduits dans cette langue. Je parle par exemple d’Une Saison au Congo (dont le titre traduit donne Nawetu Deret), Baay sama, doomu Afrig (L’Africain) de J.M.G. Le Clézio, Bataaxal bu gudde nii (Une si longue lettre), Mariâma Bâ et le projet de cette collection littéraire en 2017 est de traduire La Grève des Battu d’Aminata Sow Fall. Ainsi, il s’amorce chez les écrivains africains une volonté d’aller au-délà de la langue française. Non pas par rejet de cette langue, mais pour inscrire également leur œuvre dans une sorte de diversité linguistique, prônée d’ailleurs dans les milieux culturels et politiques. La grande prise de cette année est la traduction en (i)kinyarwanda de Petit-Pays de Gaël Faye, lui-même d’origine rwandaise.
Conclusion
En conclusion, la langue française constitue aujourd’hui encore, pour les écrivains africains, la langue par excellence d’écriture. Rejetant la colonisation et son système, ils en ont gardé la langue pour des raisons tout à fait claires : se faire entendre, être lu. Cependant, il s’agit aussi d’une langue marquée par leur propre oralité, celle de leur terroir d’origine.
Toutefois, dans un monde globalisé et en proie à des mutations permanentes, ces écrivains comprennent la nécessité d’être lus aussi dans des langues africaines, autrement dits des langues autres que le français. Ainsi, outre les traductions dans les langues occidentales dont ils sont évidemment férus, ils en sont aujourd’hui à voir traduire leurs textes en langues africaines, contribuant ainsi à la vitalité de l’histoire littéraire africaine, à la vitalité de leurs œuvres aussi bien qu’à la vitalité de la littérature, tout simplement.
11 Senghor, L. S. : « Le français, langue de culture », Revue Esprit, p. 837- 844.
22 Idem, p. 837.
33 Mba-Nkoghé, Jules : « Le Gabon linguistique » dans Notre Librairie, n° 105,1991, p. 23.
44 Laleau, Léon : « Trahison », dans Musique nègre, 1931 (1ère édition), Éditions Mémoire d'encrier, Montréal, 2003.
55 Ndong Ndoutoume , Tsira : « Notre littérature est abondante » dans Notre Librairie, op. cit., p. 35-36.
66 Le Gabon est un pays qui regroupe une soixantaine d’ethnies, repartie sur tout le territoire national, sauf si l’on omet la population fang exclusivement majoritaire dans le nord du pays. Aussi, pour un écrivain, écrire dans sa langue endogène n’aurait certainement pas provoqué grand-chose, surtout si l’on considère que certaines ethnies sont largement minoritaires et que dans certaines régions, il peut y avoir autant d’individus que d’ethnies ; ce qui aurait fragilisé fortement une littérature dans une langue précise. Car, de toutes les manières, une traduction dans la langue française aurait toujours été nécessaire voire même obligatoire pour avoir le plus grand nombre de lecteurs possibles sur tout le territoire.
77 Ndong Ndoutoume, T. : « Notre littérature est abondante », Notre Librairie, op. cit., p. 36.
88 Senghor, L. S.: p. 841.
99 Sony Labou Tansi, Équateur, n°1, « Sony face à douze mots », 1986.
1010 Senghor, L. S.: p. 842.
1111 Goheneix, Alice : « Les élites africaines et la langue française : une appropriation controversée » in ˂https://dhfles.revues.org/117˃, p. 133-150 (consulté le 12 septembre 2017).
1212 Moutsinga, Bellarmin : Les orthographes de l’oralité dans la littérature gabonaise, 2008, p. 178.
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