XXVIIe BIENNALE DE LA LANGUE FRANÇAISE
PARIS 14-16 SEPTEMBRE 2017
Discours de Clôture de la XXVIIe Biennale
Cheryl Toman, Présidente de la Biennale de la langue française
Chers Biennalistes, chers Collègues, chers Amis,
Nous sommes venus des quatre coins du monde pour cette XXVIIe Biennale à Paris—Du Maghreb, d’Afrique Subsaharienne, d’Amérique du Nord, d’Asie, du Moyen Orient, et bien sûr, d’Europe. Nous représentons une vingtaine de pays. Pendant ces trois jours, nous avons eu le plaisir de renouer avec des amis qui sont Biennalistes depuis longtemps, mais nous étions aussi ravis de voir de nouveaux visages dans la salle Lisbonne au FIAP. A tous ceux qui se joignent à nous pour la première fois, je vous dis tout simplement : « Bienvenue dans la famille. » Je n’exagère pas du tout quand je dis que les Biennalistes font partie d’une famille—une famille de chercheurs, de professeurs, de professionnels, d’écrivains, et de spécialistes--de francophones et de francophiles.
J’ai la chance inouïe de travailler avec vous tous, des individus si dévoués avec une mission commune—notre but d'aider et de soutenir l'ensemble des personnes, notamment les professeurs de français, les chercheurs, et des organismes qui, à travers le monde, œuvrent pour la promotion de la langue française dans sa diversité et dans la diversité des cultures. Je vous rappelle que la Biennale luttait pour la promotion de la francophonie bien avant que ce soit à la mode d’en parler. Nous sommes parmi les pionniers dans ce domaine.
L’année où je suis née, la première Biennale a eu lieu à Namur en Belgique. Peut-être que ce détail est symbolique ou peut-être pas. Mais je peux vous dire que parmi des douzaines et des douzaines de colloques et de congrès auxquelles j’ai participé pendant ma carrière, je n’ai jamais été si profondément marquée par un groupe de collègues comme ceux et celles je trouve dans cette association. Mes chers Biennalistes, je ne suis avec vous que depuis Sofia en 2009. J’étais avec vous également à Talinn en 2011 et à Bordeaux en 2013. Mais l’intensité de nos rencontres me donnent l’impression que nous nous connaissons déjà depuis bien plus longtemps. Merci pour la confiance que vous me témoignez. C'est avec autant de fierté que d'humilité que j’ai accepté la présidence de cette association extraordinaire.
Je dois vous dire que Roland Eluerd, Line Sommant, et Liliane Soussan sont les piliers de cette association et rien n’aurait été possible sans eux. Ils se dévouent cœur et âme à la Biennale depuis les années 90. Je les assure de ma profonde admiration et les remercie pour leur engagement exceptionnel. J'assume cette fonction avec d'autant plus de modestie que je suis les traces de Roland qui nous a donné vingt-trois ans de loyaux services en tant que président de la Biennale. Il est actuellement un de nos deux vice-présidents avec Line Sommant. Roland, Line, et Liliane ne sont pas seulement mes guides et mes mentors, mais j’apprécie énormément notre amitié développée suite à de longues heures de travail commun mais aussi grâce à nos beaux échanges. Et on n’oublie pas de rigoler de temps en temps…enfin souvent…et c’est ce que j’adore en eux. Roland aime profondément cette association et il m’a transmis cette passion et le désir de garder les belles traditions de la Biennale tout en m’encourageant de donner un nouvel élan à cette association. En Line, j’admire tellement son engagement et son attachement à l'excellence ainsi que son professionnalisme qui m’ont énormément aidé pendant cette transition. Et bien sûr, en tant que secrétaire et trésorière, Liliane travaille avec une efficacité hors du commun mais en organisant les séances de la XXVIIe Biennale, j’ai pu constater la profondeur de sa vision qui a tellement servi cette association. Je n’oublie pas non plus notre Conseil d’Administration de la Biennale--Claire-Anne Magnès, Mohammed Taifi) qui était aussi parmi les intervenants, Ridha Mezghani, et Nicolas Matthieu qui sont avec nous aujourd’hui et qui m’ont soutenue depuis le début de ce parcours.
Pour cette XXVIIe Biennale, nous avons déjà réalisé un but important ; nous voulions absolument recruter plus de jeunes. Notre appel de communications a été diffusé un peu partout dans le monde et parmi ceux qui ont répondu—Leila Sassi, Lamia Boukhannouche, Christian Mbarga, Renlei Wang, et d’autres, des doctorants mais aussi de jeunes professeurs et chercheurs. Nous vous remercions. Nous espérons que vous resterez avec nous parce que ce sont des jeunes, comme vous, qui représentent l’avenir de la Biennale. Linguistes ou littéraires ou autre, vous aurez toujours une place chez nous. Mais nous sommes également ravis de ceux et celles qui ont répondu à notre appel et on a de la chance de vous avoir ici : Raja Bouziri, Salima Khattari, Karen Ferreira-Meyers, Ousmane Diao, Petya Ivanova—Fournier, Ekaterine Gachechiladze et d’autres.
Et puis, nos invites : Sabine Lopez, Evelyne Accad, Julia DiLiberti, Bellarmin Moutsinga, Nadia Origo, Wilfried Idiatha, Metka Zupancic, Charline Effah, Patrice Aba…je vous suis très reconnaissante de votre contribution. Comme vous avez sans doute remarqué, nous avons l’honneur d’avoir parmi nous nos amis gabonais. Le Gabon est peut-être un petit pays mais c’est un pays avec tant de talent et d’énergie avec une place historique monumentale dans la littérature africaine francophone ; la Biennale est plus riche grâce à votre présence.
Pour les prochaines Biennales, nous prévoyons élargir notre réseau et nous tenons à recruter aussi des Biennalistes des Antilles, d’Amérique Latine, du Vietnam et du Cambodge, et de Pondichéry, si fier de sa francophonie. J’espère travailler avec Bernard Emont, ami de la Biennale de longue date et Président de Paris-Québec et du Centre d’Etudes du Québec et des Francophonies d’Amérique du Nord (CEQFAN) pour pouvoir avoir parmi nous de nouveau des collègues québécois et canadiens. Les Biennalistes canadiens étaient nombreux à une époque mais certains ont pris la retraite et d’autres tristement, ils nous ont quittés. Alors nous comptons construire une présence forte de Canadiens et de Québécois à l’avenir.
Nous travaillons actuellement sur un projet pour faire notre colloque de 2018 en France avec un projet peut-être au Liban et nous explorons cette possibilité non seulement avec nos collègues libanais, comme Evelyne Accad, mais aussi avec Monsieur Petit de la DGLFLF qui connait bien ce pays, le Liban, un grand défenseur de la Francophonie. Pour les années à venir, on espère travailler avec autant de pays que possibles pour pouvoir considérer d’autres lieux non seulement pour la Biennale, mais aussi pour nos colloques et d’autres projets. Nous espérons ajouter à nos publications déjà si remarquables. Nous continuerons à mettre nos actes en ligne mais nous reviendrons également à une version imprimée. Nous tenons à explorer toute opportunité pour demander des subventions pour nous aider à réaliser nos projets, les voyages des participants y compris. Nos possibilités et notre potentiel sont sans limites et nous attendons vos propositions également parce que le travail collectif sur la francophonie est notre raison d'être. Comme vous avez bien remarqué pendant la Biennale, il y avait plusieurs collègues qui n’ont pas été accordé leurs visas pour venir en France et donc ils ne pouvaient pas se joindre à nous cette année. Nous allons solliciter leurs communications pour les actes du colloque et je vous assure : Nous lutterons pour et nous insistons sur une association sans frontières.
Et la XXVIIIe Biennale de la Langue Française ? Nous avons le plaisir de vous annoncer que la Biennale de 2019 aura lieu à Chicago dans le Midwest des Etats-Unis, en attente d’approbation de notre Conseil d’Administration. Notre thème provisoire, c’est autour du bilinguisme. Nous avons déjà des retours positifs de deux universités (l’Université d’Illinois à Chicago et l’Université DePaul) ainsi que de l’Alliance Française de Chicago et du Consulat de France à Chicago. Nous prévoyons également plusieurs visites culturelles et rencontres intellectuelles liées à la francophonie parce que ces opportunités sont nombreuses à Chicago. J’ai de beaux souvenirs de telles visites et rencontres à Sofia lors de ma première Biennale en Bulgarie et donc nous allons nous efforcer de réaliser le même type de projet pour les Biennalistes de 2019 pour qui Chicago sera une vraie découverte.
Je tiens à remercier encore une fois la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France au sein du Ministère de la Culture et surtout notre Président d’honneur, Loïc Depecker, le Délégué General ainsi que Paul Petit, Chef de la mission Emploi et diffusion de la langue française. Je remercie également Imma Tor Faus, conseillère chargée de la langue française et la diversité linguistique au Cabinet de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Suite à notre lettre envoyée au président de la République Emmanuel Macron le premier jour de son mandat en mai 2017, on a eu le plaisir de recevoir pour l’ouverture Mme Carole Dandeville, cheffe du pôle de la coopération éducative francophone du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères. Grace à Monsieur Paul Petit, nous avons reçu hier Marianne Condé-Salazar, directrice des relations internationales de l’enseignement et du français des affaires à la Chambre de Commerce et d’Industrie pour Paris et l’Ile de France. Et depuis cet été, j’ai beaucoup apprécié le soutien de Joël Broquet, président du Partenariat Eurafricain. Ces nouveaux soutiens sont importants et précieux. Nous sommes reconnaissants du soutien du Président Michel Berthet et du Délégué Culturel et Administratif, Patrice Henriot, tous les deux de l’AMOPA, l’Association des Membres de l'Ordre des Palmes Académiques. Finalement, nous remercions la Case Western Reserve University et plus précisément, Cyrus Taylor, le doyen de la Faculté de Lettres et de Sciences, pour son soutien de la XXVIIe Biennale de la Langue Française.
Pour conclure, je vous remercie, vous qui êtes venus de près ou de loin pour être avec nous pour cette XXVII Biennale. Merci infiniment une dernière fois à nos intervenants, à nos invités, à nos présidents de séances, à notre Comité Scientifique, à tous nos participants, et à Chantal notre photographe. Nous avons besoin de vous tous. Restons en contact. Travaillons ensemble.
La Biennale a pris un nouvel essor. Au plaisir de vous retrouver tous à Chicago en 2019.