Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis biennalistes,

 

C’est toujours un moment d’émotion que celui de l’ouverture des travaux d’une Biennale de la langue française. Tout le travail accompli depuis deux ans trouve ici son aboutissement et les remerciements qu’il est agréable d’adresser à celles et ceux qui ont permis la rencontre ajoutent à ce travail le témoignage de notre gratitude et de l’honneur qu’ils nous ont fait.

 

Alors que dire pour cette 25e Biennale ? Le compte est facile : 25 biennales font 50 ans d’âge.

 

C’est avec toute notre histoire que j’exprime gratitude et honneur au premier chef pour Monsieur Alain JUPPÉ, ancien Premier ministre, 1er Vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux et maire de cette ville prestigieuse qui nous accueille aujourd’hui. Il a bien voulu répondre immédiatement et chaleureusement à la requête de placer la 25e Biennale sous son Haut Patronage. Ce soutien, cette précieuse marque d’estime n’ont pas manqué de retenir l’intérêt des institutions, organismes, associations, universités ou centres de recherche que nous avons contactés. En cette ville tournée vers le grand large, il aura été comme un phare qui invite à gagner le bon port. Merci Monsieur le Maire. Mille fois merci !

 

Merci également à vos collaborateurs de la mairie de Bordeaux, particulièrement Monsieur François MONCHY, directeur de votre cabinet, et Madame Geneviève ANDUEZA, chargée de mission.

 

Sans l’aide de l’Organisation internationale de la Francophonie, cette Biennale n’aurait pas eu lieu. Une aide financière, et c’est évidemment essentiel, mais pas seulement, ou plus exactement pas seulement sous cette forme. Il convient d’ajouter deux choses très importantes. D’abord l’accueil réservé par Madame Imma TOR FAUS, directrice de la langue française et de la diversité linguistique, accueil prolongé par sa présence parmi nous, présence qui nous honore et nous oblige. Ensuite, sa décision d’inviter à nos travaux deux intervenants du récent Forum de Québec, décision mise en œuvre par Madame Valérie MEUNIER. Nous ferons tout pour que cette 25e Biennale soit digne de votre confiance.

 

C’est une autre confiance également à quoi nous sommes redevables, celle de Monsieur Xavier NORTH, délégué général à la langue française et aux langues de France, près le ministère de la culture et de la communication. Depuis plus de 10 ans, son appui, l’aide de la Délégation et, je crois pouvoir le dire son amitié ne nous ont jamais fait défaut. Là encore, il ne faut pas entendre aide au seul sens financier mais aussi sous la forme des conseils donnés, dont ceux de Madame Odile CANALE qui était avec nous à Sofia, des conférences que nous allons entendre, celle de Monsieur Thibault GROUAS, qui était avec nous à Tallinn, et de Madame Gaid EVENOU.

 

Merci également à Monsieur Éric FORGUES, directeur de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques de l’université de Moncton — où s’est réunie la Biennale de 1977 — pour l’aide apportée au voyage de Monsieur Christophe TRAISNEL, que nous entendrons demain. Et à Wikimédia France qui a pris en charge le déplacement de Madame Adrienne CHARMET-ALIX, que nous allons entendre tout à l’heure.

 

Il y a des amis de la Biennale qui auraient dû être avec nous, mais qui n’ont pas pu l’être. Je salue ainsi Monsieur Michel BERTHET, président national de l’AMOPA, Jean-Claude BIARD, président de la section locale, Madame Anne-Marie FLAMANT-CIRON, présidente de la délégation de Bordeaux de « Défense de la langue française ».

 

On me permettra de remercier enfin les membres du conseil d’administration et du bureau de la Biennale. Un président — fût-il exceptionnel ! — ne peut rien faire seul. Qu’ils acceptent mes remerciements et avec les miens, ceux de la Biennale. Particulièrement Line SOMMANT, notre vice-présidente, Liliane SOUSSAN, notre secrétaire générale, Jean-Alain HERNANDEZ, Alain VUILLEMIN — qui, outre son rôle d’administrateur assure notre lien avec l’AMOPA —, Rhida MEZGHANI, venu de Tunisie.

 

25e Biennale de la langue française, 50 années de travaux, de rencontres. Que de chemin parcouru depuis Namur, en 1963 où, à l’appel et la force de conviction du professeur Alain GUILLERMOU, notre fondateur, furent réunis les pionniers dont nous sommes les héritiers. J’espère qu’on m’accordera de pouvoir dire : les dignes héritiers ! Mais, nous le savons bien, il ne suffit de laisser passer le temps pour que vive une association, pour qu’elle devienne une belle aventure. Il faut des passeurs, des personnes un peu folles qui acceptent de donner de leur temps bénévolement, qui acceptent de se dévouer avec générosité aux valeurs que nous proposons dans notre combat pour la diversité linguistique et la place du français.

 

Aux premiers rangs de ces passeurs, je tiens à saluer ici deux biennalistes que l’âge tient éloignés de nous, mais qui sont présents : Jeanne OGÉE, notre vice-présidente d’honneur, mémoire et âme de la Biennale de la langue française, comme en témoignent tant d’Actes dont elle a mené l’édition, son Florilège des premières biennales et ses enquêtes sur la jeunesse francophone. Tout cela se trouve sur notre site Internet pour y être lu, consulté, relu… Gildas OGÉE, son époux, qui a si longtemps tenu la Biennale, je dirai presque « à bout de bras » en assumant les rôles de secrétaire général et de trésorier. Alain GUILLERMOU leur a souvent rendu hommage. Sans eux, je n’aurai jamais pu lui succéder avec un minimum de réussite. Merci Jeannette, merci Gildas. Je tiens également à saluer Alain LANDRY, ancien vice-président de la Biennale, lui aussi un de ces « passeurs », et qui fut l’artisan d’une grande biennale, la première du nouveau siècle, en 2001, à Hull et Ottawa.

 

Pour donner une vision plus concrète de nos 50 années d’histoire, je vais remettre un volume de nos Actes à deux personnalités que je salue avec respect et que je remercie pour leur présence. Dans l’ordre chronologique, le volume des Actes de la 10e Biennale réunie à Lisbonne en 1983, que je remets à Monsieur Antonio ROCHA, consul général du Portugal. C’est, Monsieur le Consul général, une biennale qui me tient particulièrement à cœur, puisqu’elle fut ma première biennale ! Ensuite, le volume des Actes de la 18e Biennale réunie à Ouagadougou, que je remets à Monsieur Jean-Pierre PETIT, Consul du Burkina-Faso. Et je salue Monsieur Christian de BARILLON, Consul d’Estonie, puisque la 24e Biennale s’est réunie à Tallin voici juste deux ans et qui m’a prié d’excuser son absence.

 

Excellences, Mesdames, Messieurs,

 

Je suis certain que vous comprenez combien est grande notre gratitude à l’égard de celles et ceux que je viens de remercier. Mais le meilleur témoignage qui puisse être donné de cette gratitude, ce n’est pas moi qui l’exprimerai, ce seront tous nos conférenciers — et je leur dois des remerciements pour la promptitude et l’amabilité avec quoi ils ont accepté de participer à cette biennale —, ce sera l’ensemble de nos travaux.

 

Travaux au service de la langue française dans sa propre diversité, au service de la diversité linguistique donc culturelle dans le monde. La Biennale de la langue française n’est pas une citadelle fermée sur elle-même. Elle est, elle a toujours été en plein vent, en pleine action, ouverte sur le monde, à l’exemple de Bordeaux. Ouverte aussi sur la modernité. Le thème de cette 25e Biennale réunit ces deux aspects : « Quels militants pour la francophonie du 21e siècle ? »

 

Pas d’action sans militants. Mais pas d’action non plus sans des objectifs et des moyens clairement conçus. C’est pourquoi l’ère numérique sera si présente dans nos réflexions. Dès que j’ai eu l’honneur de présider la Biennale de la langue française, en complet accord avec le regretté président fondateur Alain GUILLERMOU, j’ai orienté nos travaux vers cette dimension. Puis-je rappeler les thèmes des deux premières biennales que j’ai eu l’honneur d’organiser ? 1995, Bucarest : la place du français sur les autoroutes de l’information. 1997, Neuchâtel : multimédias et enseignement du français.

 

Cette 25e Biennale de la langue française ne vient pas seulement après 50 années d’existence, elle prélude aux biennales à venir.

 

 

 

 

 

A la Une

 La culture suppose l'enracinement, la profondeur et la perspective d'un épanouissement sans cesse en progrès. 

Jacqueline de ROMILLY

Présidente d'Honneur de la Biennale de la langue française (2002-2010)

Dans Le Trésor des savoirs oubliés, éditions de Fallois, 1998, p. 93