LANGUE FRANÇAISE ET LANGUES DE FRANCE SUR LES OUTILS COLLABORATIFS
THIBAULT GROUAS
30 MARS 2012
Langue française et langue de France sur les outils collaboratifs
1. Qu'est ce que l'internet collaboratif ?
2. Utiliser les outils collaboratifs pour asseoir la politique d’enrichissement de la langue : le WikiLF
3. Les projets d'écriture collaborative de la délégation autour de Wikipédia
4. Les projets collaboratifs et la langue française
5. La traduction spontanée et l’internet collaboratif
1. Qu'est ce que l'internet collaboratif ?
C'est l'usage de l'internet pour mener à bien des projets ou des travaux en faisant collaborer plusieurs personnes ou communautés et avec l'aide d'outils spécialement conçus pour cet usage.
Le travail collaboratif est donc un nouveau mode de travail qui vise à améliorer l'efficacité et la productivité du groupe.
Il permet de rassembler des compétences diverses et de favoriser la créativité du groupe, si toutefois les participants sont suffisamment motivés pour contribuer
Le concept est ancien (par exemple, L'encyclopédie, au XVIIe siècle) mais les technologies offrent de nouvelles perspectives de travail.
Quelques exemples : Wikipédia, del.icio.us, AgoraVox, Google Docs
2. Un moyen d’asseoir la politique d’enrichissement de la langue
Démonstration du site participatif WikiLF ou « Wiki de la langue française » : http://wikilf.culture.fr
3. Les projets d'écriture collaborative de la délégation autour de Wikipédia
L'encyclopédie en ligne Wikipédia, avec ses plus de 1,2 millions d'articles en français et son grand nombre de visites, est un formidable relais de la culture et des langues de France.
C'est aussi un outil parfaitement multilingue qui est facile à utiliser avec des langues peu présentes sur l'internet.
La DGLFLF a choisi d'utiliser de valoriser la culture et les langues de France à travers plusieurs modes de contribution aux projets Wikimédia.
A. Enrichir le corpus de l'encyclopédie Wikipédia
La DGLFLF est amenée à collecter de nombreuses ressources autour de la langue française et des langues de France.
Elle souhaite contribuer, dans la mesure du possible, aux efforts portés par l'encyclopédie sur les projets et sujets relatifs aux langues
Elle souhaite partager des documents bibliographiques et audiovisuels sous licence Créative Commons pour permettre leur libre réutilisation sur Wikipédia et sur des projets similaires
Limite : il y a un travail important à mener pour faire accepter dans l'institution le travail contributif par les différentes équipes sur un projet comme Wikipédia
B. Susciter le débat en ligne et enrichir indirectement des contenus culturels en ligne : le wikilivre des Etats généraux du multilinguisme dans les outre mer
La DGLFLF a mené une réflexion approfondie sur les langues de l’outre mer en 2011, et organisé un sommet sur ce sujet en décembre à Cayenne
Ce sommet a donné lieu à des débats puis à des actes, le wikilivre restitue les débats et permet aux internautes de les prolonger en ligne
C’est une opportunité pour enrichir, via des liens vers Wikipédia, des contenus présents ou absents de Wikipédia en langue française, mais aussi de créer des dynamiques en faveur de langues de l’outre mer.
La DGLFLF a reçu le soutien de l’association Wikimédia France qui l’aide notamment à animer des formations en France ou sur les territoires de l’outre mer
C. Soutenir des projets de valorisation de ré-utilisation des données culturelles présentes sur Wikipédia
Le ministère de la Culture soutient les projets permettant de valoriser les contenus culturels français présents sur Wikipédia
Le projet « Semantic Pedia », lancé au début de l’année 2012, vise à créer une version sémantique des contenus présents sur l’encyclopédie Wikipédia francophone
Ce projet est porté par l’ INRIA et soutenu par Wikimédia France et le ministère de la Culture
Il permet de faciliter la dissémination et la diffusion des contenus culturels français via d’autres sites ou services internet, en France et dans le monde.
Le site Histoire des Arts sera le premier site internet à utiliser cette technologie de « tagging sémantique », encore en cours de développement : http://www.histoiredesarts.culture.fr/nouveaute/id238/hda-lab
4. Les projets collaboratifs et la langue française…
À travers deux exemples : TLHUB et ifverso
5. La traduction spontanée et l’internet collaboratif
+ La « traduction spontanée », par opposition à la traduction professionnelle, est faite par des <b>bénévoles</b> connectés entre eux via des réseaux d’échange (réseaux sociaux, forums de discussion…)
Une activité d’apparition récente ;
remarquable par son organisation et sa rapidité de
traitement (travail collaboratif) ;
Délivrant des traductions de qualité très variée.
+ Objet : la traductions de logiciels, d’interfaces de sites et réseaux sociaux, d’oeuvres audiovisuelles (films, séries TV, chansons…)
5. La traduction spontanée et l’internet collaboratif : le fan-subbing
+ Le sous-titrage amateur ou fan-subbing permet une meilleure accessibilité des oeuvres audiovisuelles à un grand nombre de locuteurs ainsi qu’aux sourds mais :
Il menace directement l’industrie du sous-titrage ;
Dans certains cas, la qualité de la traduction est faible, le vocabulaire peu développé : appauvrissement ;
Dans la plupart des cas, le droit d’auteur n’est pas respecté.
+ Impact très lourd sur les métiers de la traduction, en plein bouleversement.
+ Un phénomène délicat à appréhender, la DGLFLF doit entamer une concertation avec les acteurs impliqués prochainement.
5. La traduction spontanée et les réseaux sociaux : interfaces de sites
- Les principaux éditeurs de sites internet font appel à une communauté d'utilisateurs en réseau pour la traduction de leurs outils.
- Un principe novateur qui permet de recueillir l'assentiment du plus grand nombre.
- Il est important pour les pouvoirs publics et notamment pour la DGLFLF de suivre ces travaux, et, dans la mesure du possible, d'y participer.
- Facebook et Twitter proposent deux projets de traduction en cours auxquels la DGLFLF participe.
- Risque social important : les traducteurs sont bénévoles ou très peu rémunérés (Microsoft, 1c. par terme)