26e Biennale de la langue française
CLUJ-NAPOCA
ROUMANIE
9 et 10 octobre 2015
Message de Roland ELUERD, Président de la Biennale de la langue française
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis biennalistes,
Permettez-moi au début de ce message de remercier les institutions et les personnes qui ont organisé ou aidé à l’organisation de cette 26e Biennale.
La présence à cette séance d’ouverture de Monsieur Christophe Gigaudaut, conseiller de coopération et d’action culturelle près l’ambassade de France en Roumanie, est pour notre association un message d’encouragement et de soutien. Message qui, au-delà de la Biennale, s’adresse évidemment à celles et ceux qui, dans ce pays, font vivre et rayonner la langue française. Monsieur le Conseiller, vous voudrez bien me pardonner de ne pouvoir le faire de vive voix, mais les mots sont les mêmes, prononcés ou écrits. Ils vous disent : « Merci. Merci pour votre présence, pour ce que vous apporterez de conseils. » Ils vous prient également d’exprimer notre respect à Son Excellence Monsieur Saint-Paul.
Parmi les fidèles soutiens de la Biennale, il y a bien sûr l’Organisation internationale de la francophonie et le ministère de la culture français par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. La confiance qu’elles accordent à la Biennale depuis tant d’années, confiance renouvelée cette année encore, nous honore et nous oblige. Que soient donc remerciés chaleureusement Madame Ima Tor-Fauss, directrice de la langue française et de la diversité linguistique à l’OIF et Monsieur Loïc Depecker, délégué général à la langue française et aux langues de France. Ils savent que la qualité de nos travaux est la meilleure manière de leur témoigner notre gratitude. Madame Odile Canale est parmi vous, qu’elle me permette de la remercier personnellement et d’être notre messagère auprès de Monsieur Depecker.
D’autres institutions ou personnes nous ont aidés. Je crains d’en oublier. Je remercie les autorités de l’Université de Cluj-Napoca, Monsieur le Recteur Ioan-Aurel Pop, Monsieur le Doyen Corin Braga, ainsi que les professeurs de cette université et des autres universités roumaines présents. Je salue aussi les responsables de la section roumaine de l’AMOPA et leur présidente, ma très chère amie Mariana Perisanu. Vous m’avez écrit, Mariana, pour que je vienne et cela m’a beaucoup touché. Soyez assurée que, si je ne suis pas là physiquement, je le suis par la pensée et par le cœur.
Enfin, comme j’aimerais être avec vous pour remercier les organisateurs directs de cette rencontre. Line Sommant, notre vice-présidente, Liliane Soussan, notre secrétaire générale et trésorière. Avec détermination, elles ont repris la tâche que les circonstances m’ont hélas obligé à délaisser. Il est clair que la Biennale de la langue française leur doit non seulement cette rencontre mais son maintien parmi les OING francophones de premier plan.
Dans ce travail, elles ont reçu l’aide précieuse, compétente, fidèle et infatigable du professeur Alain Vuillemin. Pour la Biennale de la langue française, Alain Vuillemin a toujours été celui qui sert d’ambassadeur des pays de l’Est européen et celui qui, par sa seule présence, témoigne des liens entre la Biennale et l’AMOPA. Il est donc aujourd’hui au centre exact du dispositif. Il sait quelle amitié je lui porte, quelle estime j’ai pour ses travaux et ses combats, dont témoigne son dernier ouvrage, paru cette année : Les écrivains contre les dictatures en Europe centrale, orientale et occidentale.
Chers amis,
En 1995, j’avais l’honneur d’organiser la 16e Biennale de la langue française, ma première biennale en tant que président des Biennales. C’était à Bucarest et je me souviens de l’accueil que nous avons reçu, je me souviens du bonheur du professeur Alain Guillermou, le fondateur des Biennales, d’être de nouveau présent dans ce pays qu’il a tant aimé. Je me souviens aussi de la manière dont nos amis Jeanne et Gildas Ogée m’ont aidé, à cette occasion et longtemps encore. Vingt après, beaucoup trop des mousquetaires de 1995 ne sont plus avec nous. Ayant cette année atteint l’âge où Alain Guillermou m’avait passé le flambeau, il est sage que je fasse de même. J’aurais aimé que la terre roumaine en soit témoin. Elle le sera dans notre mémoire.
Ces vingt années de combats francophones ont été parfois épuisantes, mais toujours récompensées par ces rencontres où des amis venus de partout se retrouvent pour faire vivre la langue française. Vu de l’extérieur, je veux dire vu du monde des grandes affaires, cela doit paraître saugrenu. Nous savons que c’est important. Je le savais en 1995, je le sais encore mieux aujourd’hui. Important parce que la langue française est une langue internationale. On me dira que c’est une évidence. Ici, en Roumanie, ou à Dakar, à Montréal, on le sait. Mais en France, la grande majorité de mes compatriotes semblent ne pas le savoir. D’où l’importance de rencontres comme celle-ci, l’importance de la cohorte courageuse des professeurs de français dans le monde, l’importance d’associations comme l’AMOPA. D’où également l’importance des contacts avec l’ensemble de la romanité. À cet égard, le lancement par l’OIF du « cours en ligne ouvert et massif » (CLOM) sur l’intercompréhension en langues romanes est une excellente nouvelle.
Dans toutes les Biennales que j’ai eu l’honneur de pouvoir organiser, j’ai toujours tenu à conjuguer deux perspectives : celle des usages professionnels, scientifiques et techniques du français et celle des expressions littéraires, au cœur desquelles, comme au cœur de la langue, la poésie tient une place essentielle. Les deux parties de cette Biennale : La langue française, un atout dans le monde des affaires, La littérature d’expression française en Roumanie traduisent parfaitement nos objectifs.
Comme j’aurais aimé être présent avec vous !
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis biennalistes,
Cette année 2015 est celle du 60e anniversaire de la mort de Georges Enesco, pour nos amis roumains George Enescu. Quand j’aurai écrit le dernier mot de ce message, j’écouterai son si beau et si émouvant Poème roumain.
Ce sera mon salut fraternel !